Dancing with the sun
Cette pièce musicale enregistrée en MIDI dans mon Atari 1040STE en 1992, ne comprend aucune boucle pré-programmée, toutes les percussions sont jouées en temps réel avec des baguettes sur des pads Roland SPD8 que j’avais à l’époque. J’ai joué la basse et les synthés sur un clavier maître. Les sons sont issus d’un U220 et du SPD8, le tout plongé dans une réverbe Lexicon LXP1. Ce morceau est peut-être un clin d’oeil à un groupe de jazz-rock majeur des années 70/80…Guess who??
Groupe de rock progressif
Solcyst existe de 1977 à 1979 avec Didier Orieux claviers, Jean-Jacques Ipino basse , Feile guitares, Patricia Hue au piano et aux choeurs et moi-même à la batterie. On a tous 18/20ans, cet extrait de l’album Cortisis Lysis, s’intitule « First fight« , c’est une longue montée basse/batterie (un peu Zeuhl pour les connaisseurs) avec un chorus de guitare atypique et déjanté soutenue par des choeurs. C’est l’un de nos premiers enregistrements dans les règles de l’art, en studio. A l’époque le home-studio n’existait pas. La règle était à deux vitesses, on faisait des maquettes d’un projet ou de chansons, ce pouvait être sur un magnétophone stéréo (Revox étant le standard de ces années là), un 4 pistes à bande 1/4″ puis après à cassettes, ou comme c’est le cas ici en 8 pistes Tascam 1/2 »(nous avions eu un des premiers en France)
Ensuite si le projet intéressait un producteur ou une « maison » de disque soit une major ou un label, rebelote on ré-enregistrait tout dans un « grand studio en 16 ou 24 pistes 2 »pour faire du définitif dans la norme professionnelle. Tout cela se passait bien entendu avant l’avénement du numérique à bande, avec des machines 24 pistes puis 48 pistes ce qui était une révolution, simultanément à la sortie du CD au milieu des années 80. Puis la musique sur ordinateur et disque dur ( DAW) arriva à la fin des années 80… Cet enregistrement c’était avant tout ça !!!
Big shot on the radio
Sur cet autre titre du projet CARE OF, nous avions composé avec Jean-Jacques une rythmique à base de dynamite!! De plus le trio est complété par Marcel, qui fait un chorus de guitare tonitruant et Patricia des arabesques au mini Moog. Pas très dance mais ça envoie du lourd !! On n’avait pas 45 ans à nous deux avec J-Jacques…
Curious music
CARE OF est un trio formé en 1980 par JJ Ipino autour de ses compositions de l’époque. Il y joue de la basse, des claviers, et de la guitare. Je joue la batterie et le chanteur du groupe s’appelle Bernard Nachman, auteur passionné, imprégné de littérature française et anglo-saxonne. Cette maquette a été enregistrée en 1981 sur un magnétophone 8 pistes demi-pouce Otari par notre ami Marcel. Nous ne sommes pas passé loin d’être signé par une maison de disque, le problème était qu’en France, on ne signait que des artistes chanteur, très peu de groupe et surtout chantant en français! Pas de bol ! Ça n’a pas beaucoup changé depuis…
Subrepticement
Ce morceau dynamique, ouvre l’album enregistré en juillet 1979 dans les studios Acousti très en vue à l’époque, avec mes amis et ainés Marcel et Branko respectivement guitariste, bassiste et tous deux compositeurs.. J’étais très jeune, enthousiaste et fier d’occuper le siège du batteur de ce groupe plein d’énergie. Le joli piano Fender de Patricia ainsi que les saxs volubiles et inspirés de Michel Olivieri contribuent de belle manière au son du groupe.
Drame sous les palmiers
Cette ballade mouvementée, pleine de soleil démarre et se termine dans le romantisme et la délicatesse. La partie centrale rapide, évoque peut-être un différent agité entre deux êtres amoureux, emmenée par le piano énergique de Patricia Hue et les riffs de guitares de Marcel Mérino dialoguant avec la section de cuivres. Tout se termine finalement très bien dans la dernière partie, avec un très beau chorus de saxophone ténor de Michel Olivieri, dans le lyrisme d’un Wayne Shorter et la tradition d’un » A remark you made » de Weather Report.
Jean-Marie « Jimmy » Knapp
Véritable baroudeur de l’enregistrement. En nomade ou en studio il allie beaucoup de pertinence dans ses choix microphoniques, et ses orientations artistiques. Notre amitié perdure depuis des années à titre personnel ou au fil de nos expériences musicales. Il travaille notamment avec Steve Shehan au début des années 2000, avec lequel il me met en contact pour mon projet » Rituels ».
Désormais installé au Laos ou il a crée un label dynamisant les créations locales, il peut y développer à souhaits ses multiples projets.
JEAN-JACQUES IPINO
Bassiste, compositeur, arrangeur, je fais la connaissance de Jean-jacques par l’intermédiaire de Franck Proix à l’école des Arts appliqués avec un troisième larron nommé Feile. Dès les premiers « boeufs » nous nous rendons compte que nous allons dans la même direction musicale et que notre fusion entre la basse et la batterie fonctionne très bien. L’année suivante JJ me recontacte car il cherche un batteur pour former un trio avec un organiste habité par la musique sérielle et Keith Emerson. C’est le point de départ de notre association tonitruante basse/batterie. Nos références de l’époque s’appellent Magma, Crimson, Return to forever, Mahavishnu Orchestra ainsi que tout le courant de musique progressive Britannique et jazz rock de l’époque ainsi que des compositeurs classiques et contemporains que nous découvrons comme Stravinsky, Ligeti, Steve Reich, Bartok . Puis notre niveau instrumental progressant, les groupes, les aventures musicales s’enchainent ensemble ou séparément faisant évoluer notre discours. Nos chemins se séparent puis se retrouvent dans des courants musicaux différents au fil des époques.
Pendant toutes ces années, malgré nos expériences différentes, nous avons toujours eu ensemble des vues artistiques très proches ou selon les projets en complète osmose.
Notre amitié perdure depuis des années, c’est donc tout naturellement que je fais appel à ses compétences et lui propose d’enrichir certaines parties de GHA LAHK SI dans un domaine où il excelle maintenant à savoir les choeurs et les cordes orchestrales en 7.1. Jean-Jacques compose également des musiques de films et continue à jouer de la basse et du piano. Dans son élan d’inspiration, il compose même THoDôL THÂ le final du projet, errance initiatique de vie, de mort et de renaissance, nous entrainant au fin fond des extrapolations de nos âmes.
Une fois les mixs immersifs terminés auxquels il participe activement avec notre ami Fabrice , je lui propose de collaborer dans la foulée à SATYRES mon autre projet en cours avec Jean-Yves Pénafiel. Nous travaillons donc sur les prises de sons batterie et terminons aussi quelques arrangements, prises de choeurs et instrumentales ensembles, pour le laisser mixer ensuite ce nouvel opus.
Sa compréhension des univers musicaux de GHÂ LÂHK Si et de SATYRES est totale et son apport artistique est essentiel dans leur avancement et leur finalisation . Une fois de plus notre osmose fonctionne, toujours intacte, bien qu’ayant évoluée après de nombreuses années de collaboration. Un grand merci à toi mon ami JJ !