Drummer Story

A l’école maternelle je jouais des cymbales d’orchestre pour donner le tempo car dans ma classe personne n’était intéressé ou ne comprenait à quoi cela pouvait servir. Ma mère qui n’était pas musicienne mais dotée d’une grande sensibilité, s’entendit dire par la prof de musique de l’école que j’étais le seul de la classe qui jouait en rythme, et qu’elle devrait m’inscrire à des cours de musique. Ce qu’elle fit en me faisant suivre des cours particuliers de piano et de solfège, j’avais 7/8 ans. Puis après quelques mois, j’ai soudain arrêté, car ces cours avaient lieu en semaine pendant mon unique jour de congé scolaire.Ensuite vers 11 ans, en classe de 6e nous avions des cours de flute à bec, j’arrivais à jouer d’oreille toutes les mélodies que j’entendais ou qui faisaient partie des cours de musique, ce fut un nouvel élément déclencheur. Et puis vers 12/13 ans je me suis mis à taper sur tout ce qui émettait un son percussif: portes de placard, tabourets en bois, bouteilles en verre, tables etc…
Jusqu’à me fabriquer une batterie avec des barils de lessive en carton ( en forme de tonneau à l’époque) renforcés avec du scotch, et avec comme cymbale, un plateau de platine Teppaz, que j’avais démonté du meuble familial au grand désarroi de mon père, car je voulais une chaine stereo et le vieux poste au son mono incluant la Teppaz était devenu obsolète.
À cette époque j’allais régulièrement chez mon copain Franck Proix dont le père Jean-Paul artiste peintre et musicien écoutait et nous faisait découvrir plein de styles musicaux différents Miles Davis, John Coltrane, du Jazz en général, puis Weather Report, Herbie Hancock, en passant par Santana, aussi de la musique africaine, afro-cubaine, de la saoul, Gino Vanelli, CSNY, Magma, Yes , Stravinsky … Comme éveil musical on ne pouvait pas faire mieux.!!

Il y avait chez lui plein d’instruments de percussion, propices à des » boeufs » où nous pouvions nous exprimer. A cette époque Jean- Paul m’encourageait beaucoup a persévérer car il disait que j’étais doué pour le rythme, comprenant très rapidement toutes les « tourneries » qu’il me montrait. Un jour jouant des bongos que j’avais emprunté à un copain dans le préau du collège, un copain de classe me demanda si je savais jouer de la batterie car il voulait former un groupe. L’opportunité était trop belle pour la refuser, je demandai donc à mon père qu’il m’achète une batterie ! La première fut donc une STAR dont je ne me rappelle plus le modèle exact, et arrivai à ma première répétition en m’asseyant dernière des futs pour la première fois. Ce groupe nommé Trépas dura un peu plus d’un an et après quelques concerts nous nous séparâmes. A la suite de cette rupture, un déclic se produisit et me décidais à travailler la batterie sérieusement, j’avais 17 ans. C’est là où je fis une rencontre déterminante dans mon apprentissage avec le regretté Marc Lagrange enseignant les méthodes Dante Agostini.
Pendant ces deux années de cours, je fis d’énormes progrès à son contact, et il me mit sur les bons rails de la rigueur rythmique, j’avais 19 ans et la vie devant moi…


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