La création musicale est un besoin profond. C’est aussi une thérapie personnelle, une quête permanente vers l’immatériel.
Le moteur créatif est difficilement explicable fait d’impressions, de sentiments, de culture et de savoir faire.
Après de multiples expériences en groupes ou en accompagnant des chanteurs, l’appel de la composition m’est venu soudainement en autodidacte comme une évidence. Je me suis donc acheté mon premier clavier, un Yamaha DX7 un des standards accessible des années 80 ainsi que des boites à rythme Roland TR707+727, un premier ordinateur un Commodore 64 puis un Atari 1040 STE la star des musiciens avant les MAC. A l’époque les boucles toutes faites n’existaient pas il fallait donc jouer par pattern ou du début jusqu’à la fin d’un morceau. J’ai eu aussi une batterie électronique Simmons au son si caractéristique pour l’époque et fortement daté aujourd’hui.Puis d’autres synthés ont suivi comme des Roland que j’adore toujours.Les premiers bout de trucs ont donné naissance à des chansons, les voix témoins et les textes ont suivi rapidement…Comme beaucoup d’autres à cette époque j’ai fait beaucoup de maquettes plutôt orientées Pop song anglaise (à écouter dans « Old tapes ») en espérant décrocher un contrat dans une maison de disques. Malheureusement la France est un pays de chanteurs de variété et pas de groupes à de très rares exceptions. Il m’aurait fallu tenter l’aventure à Londres ou à New York, ce que j’ai fait en présentant des chansons aux US grâce à ma copine de l’époque.Mais pour être crédible et exister outre manche ou outre Atlantique, il faut vivre dans les pays en question, être entouré d’une équipe solide, avoir non seulement du talent mais surtout avoir la chance de rencontrer les bonnes personnes, ce qui ne fut pas mon cas. C’est à cette époque que je migrais en parallèle dans le monde de l’audio en ayant la chance de travailler pour des sociétés majeures de l’industrie, qui ont enrichi mon expérience, tout en continuant mon chemin musical…